Un petit bilan rôliste
Après des années de campagnes de jeux de rôles « classiques » je me rends compte que ma pratique et mes attentes ont évoluées, que cela soit en tant que joueuse, MJ ou lectrice.
Je supporte de moins en moins les systèmes de résolutions qui m’obligent à lancer des brouettes de dés et à passer trois jours à calculer mes réussites.
J’apprécie les systèmes ou le MJ ne lance pas de dés et ou en tant que joueuse du premier coup d’œil je suis capable de dire si mon action est potentiellement réussie ou pas.
Pareillement je n’en peux plus des combats tour par tour ou chaque action se résout par un jet, si combat il a j’apprécie que la résolution de ce dernier soit rapide. Si c’est pour avoir le temps de binge-watch Netflix pendant que les autres membres du groupe jouent non merci.
De plus en plus j’essaie de fuir les combats, j’ai de plus en plus de mal avec le PMT, pardon, je ne supporte plus le PMT. J’aime les défis qui ne soient pas du combat.
Les systèmes fluides et simples sont mes amis. J’avoue tout de même que les systèmes de résolutions sans dés tout aussi simple, fluide et efficace peuvent-ils être, me laissent un sentiment diffus de manque un peu comme les crêpes végan…
En revanche, je reste fidèle à mon amour du background et du fluff.
Un jeu qui me tente le fait avant tout par son fluff, j’aime pouvoir me plonger dans l’univers d’un jeu.
J’aime avoir les descriptions des lieux, de la nourriture, des tenues et des coutumes même si je n’exploite pas tout de manière affiché cela m’aide que cela soit joueuse ou MJ à me projeter, à prévoir les réactions de mes personnages, à les construire. J’ai toujours du mal à construire un personnage, ses envies, ses besoins, son caractère lorsque je n’ai pas d’élément de background.
Je fais partie de ces joueurs qui aiment à se construire une image mentale du monde dans lequel ils évoluent.
J’aime prendre des notes, tenir des petits carnets de campagne et de parties dans lesquels je peux me replonger. Ils aident à mon immersion, ils aident à mon vécu.
Je raffole des objets physiques autour d’une table de jeu, l’on me perd avec des petits papiers montrant des symboles trouvé lors d’une recherche en bibliothèque, j’adore qu’un MJ me passe une carte avec des zones complexe à devine, j’adore les cartes, les manipuler, les tracer…
Google MyMaps est mon meilleur ami pour les parties contemporaines. David Rumsey Map Collection est à la limite du pornmap pour tous mes jeux historiques et même pour les jeux fantastiques je l’exploite sans aucune pitié, mes joueurs ont mis des mois à reconnaître l’Italie sur une carte de 1540…
Je n’ai pas non plus évolué dans mon dégoût du manichéisme. J’aime les mondes en nuance de gris, je honnis les mondes ou tous ont une place clairement délimités. Plutôt que parler de méchant je préfère parler d’adversaire. ‘Oui ce personnage vous est hostile mais il a ses raisons, il a ses besoins et ses devoirs, oui ils sont différents des vôtre… mais le sont-ils vraiment? A sa place, quels choix feriez-vous ?’
Cela fait maintenant de longues années que je suis rôliste, je ne regrette pas mes pratiques de jeu, je ne regrette pas mes campagnes, j’apprécie de toujours découvrir de nouvelles choses, de nouvelles techniques, d’être surprise.
Lorsque je regarde ma progression rôliste je suis satisfaite, j’ai encore plein de choses à tester, à découvrir, je ne suis pas lassée de pratiquer ce loisir depuis tant d’années. J’ai hâte, j’ai envie d’être surprise, étonnée, amusée.
Salut!
Je suis bien en harmonie avec ce que tu dis de ton vécu de rôliste, j’ai fais plus ou moins les mêmes choix et j’ai les mêmes goûts pour les cartes et les accessoires de jeux même si je n’ai pas toujours le temps de les faire moi-même.
Je suis sur ce blog car une amie m’a signalé que nous avions le même pseudo, SLN, c’est amusant qu’en plus de cela on soit plus ou moins sur la même longueur d’onde. Non?
Seb Le Noir